le père doncœur

Sommaire général :

I. Vie du père Doncœur

II. Un apôtre audacieux

    1. Un homme de Dieu : son amour pour Dieu
    2. Un aumônier militaire : son amour de la France
    3. Un évangélisateur : un précurseur et prophète
    4. Un pasteur : son amour de la vérité de la foi

III. Textes et prières du Père Doncœur

IV. Bibliographie

I. Vie du Père Doncœur

Portrait

Un nom « prophétique » : « Don » et « Cœur »…. « Don » comme un homme livré à Dieu et « cœur » comme un homme qui a beaucoup aimé Dieu et son prochain. « Paul, » à la suite de son saint patron, le grand Saint-Paul saisi par le Christ et grand évangélisateur.

« Avec ses cheveux coupés au plus près, son sourire souvent moqueur et son regard qui papillote derrière ses lunettes ; il aime aller à la découverte et la chanson aux lèvres. Il marche dans les pas de ses garçons ou de ses filles dans un cœur à cœur avec eux. À l’aube, il plonge dans la rivière, et dans le jour qui se lève, il dit la messe avec un recueillement profond.

Il ne craint rien, ni la fatigue, ni la pluie, ni le soleil brûlant, ni les désillusions de la route, ni les contretemps désagréables… Le soir, il tire les leçons de la journée… Et souvent Péguy revient dans les citations qu’il aime à faire au déclin du jour.

Comment voulez-vous que ces jeunes lui résistent ? Il ne les séduit pas, mais il les aime avec  «la tendresse de l’âme ».

Guy de Larigaudie écrivait à ses parents en juillet 1930 : « Je suis allé voir le Père Doncœur : une merveille d’amabilité. J’ai rarement vu un homme aussi apostolique. C’est un évangile vivant ! »

Jeunesse

Il est né à Nantes le 6 septembre 1880 et décède à Troussures en 1961. Fils d’officier, aîné de huit enfants, il est élevé par une famille aimante, dans une foi religieuse ardente, le sens du devoir et l’esprit de sacrifice. En vacances, lever à 5 heures, cheval, escrime, natation, tir au pistolet, tennis, etc.

Jésuite

À 18 ans, en 1898, il entre au noviciat des Jésuites à Saint Acheul (village Picard du Ponthieu près d’Abbeville et d’Amiens).

À 21 ans, en 1901, il est expulsé de France, comme tous les Jésuites, conformément à la loi sur les associations religieuses de 1901. Il reste marqué par le manque de réaction des catholiques face à ces expulsions. C’est une blessure qui restera toute sa vie. Il poursuit ses études à Arlon (Wallonie, province de Namur) et à Jersey ; Il enseignera la théologie et la philosophie et il termine ses études à Enghien où il est ordonné prêtre le 25 août 1912.

Aumônier militaire

A 34 ans, quand la guerre éclate en 1914, il devient aumônier militaire au 115 Ri, 35 Ri et 42 Ri : il participe aux batailles de la Marne, de l’Aisne, de Champagne et de Verdun. Avec des ouvriers, il construit, durant la guerre, une chapelle souterraine dans les grottes de Confrécourt (anciennes carrières de pierres près de Soisson, ouvertes à la visite), situées sur les bords de l’Aisne qui étaient alors la ligne de front à la fin de la bataille de la Marne (1914). Grièvement blessé dans la Somme le père Doncœur guérit « miraculeusement » à Lourdes. Mais il veut retourner volontairement au front : Reims, les Flandres et la campagne de 1918.

Sa bravoure, son abnégation pour assurer une sépulture chrétienne aux soldats morts au champ d’honneur lui vaudront une renommée immense : sept citations, une croix de guerre et de chevalier de la Légion d’honneur consacrent ses mérites.

Évangélisateur

Après la guerre, il s’engage pour reconstruire la chrétienté en France, à retrouver un christianisme intégral, afin que « le sacrifice de la Grande Guerre ne soit pas inutile » aimait-il confier. Il anime la Ligue des Religieux Anciens Combattants (DRAC). Avec d’autres il arpente les champs de bataille pour assurer une sépulture décente à tous les soldats de la Grande Guerre.

En 1924 le président du Conseil, Edouard Herriot, veut reprendre l’expulsion des congrégations, supprimer l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, appliquer dans toute sa rigueur la loi de séparation de l’Église et de l’État étendue à l’Alsace et la Moselle. Soutenu par la DRAC, Doncœur publie une lettre ouverte au Président Herriot « Pour l’honneur de la France nous ne partirons pas ». Le Président Herriot abandonne son projet d’expulser les congrégations religieuses qui restent tolérées jusqu’à ce jour en France.

Engagement dans le scoutisme

Inspiré par le Père Jacques Sevin (Jésuite, engagé dans l’éducation des jeunes, cofondateur en 1920 des scouts de France, déclaré « vénérable » en 2012 par le pape Benoît XVI) le Père Doncœur devient aumônier des scouts d’Île-de-France prenant le relais de Marcel Forestier (1896-1976, prêtre dominicain, un des pionniers du scoutisme, totémisé « Girafe Prudente »). Marcel Forestier, compagnon de guerre en 1914 du Père Doncœur fera connaissance avec le général de la Porte du Theil, organisateur des Chantiers de jeunesse en 1940-41.

Grâce à l’énergie du Père Doncœur, à partir de 1924, la branche « Route » des scouts de France (SDF) prend vraiment de l’ampleur. Dans le même temps, inspiré par les Quickborn allemands, rameau catholique des Wandervogel, il réorganise les Cadets, réplique du scoutisme au sein des collèges jésuites.

Les « Routes » de Doncœur sont de grands raids spirituels à travers la France et l’Europe, souvent au départ et à l’arrivée d’un grand centre chrétien, destinés à affermir dans sa foi la jeunesse catholique en la voulant généreuse et virile. La distance des raids est de 400 à 500 km, sac au dos, sans grand confort. L’objectif visé était de redécouvrir un christianisme de marche, de plein air tout en gardant à l’esprit l’idéal de sacrifice et de dévouement de leurs aînés de la Grande Guerre.

Paul Doncœur organisera un pèlerinage à Verdun, il présentera ses Cadets au Maréchal Foch dans sa propriété de Morlaix; il ouvrira à tous les jeunes « la route de Chartres », pèlerinage très suivi encore de nos jours, notamment par les étudiants.

En 1940, et pendant la seconde guerre mondiale, le Père Doncœur devient aumônier national des SDF. Mais en 1943 il est marginalisé par les Jésuites du fait de sa position trop favorable au régime de Vichy : il exige un engagement loyal au maréchal Pétain, séduit probablement par la devise de Pétain « travail, famille, patrie » ; il appelle les scouts Routiers à partir pour l’Allemagne, paroles à la limite de la collaboration passive. Il se retire alors des scouts de France.

Apôtre de la famille

Dès 1938 le Père Doncœur arrive à Troussures, il a 58 ans : il reçoit des Jésuites la responsabilité du château de Troussures pour recréer un noyau de chrétienté. Il y invite de grands hommes d’Église, des intellectuels qui partagent leur réflexion sur la colonisation, les sciences, l’évolution de l’Église, etc

Le château voit séjourner les Pères Chenu, Theillard de Chardin, Fessard, Daniélou, Jean Anouilh. L’intuition de Doncœur fut bien de redonner à la France un catholicisme intégral avec une mystique de la « croisade » pour restaurer la chrétienté de la nation.

Pour Paul Doncœur, la famille, avec la femme en son centre, doit devenir la base de la reconquête du christianisme. Il aimait cette boutade « il faut deux femmes pour faire un saint : sa femme et sa mère » Aussi créa-t-il, en 1930, le « cercle Sainte Jeanne » pour l’accueil des femmes mariées. La boutade de Paul Doncœur serait certainement très mal reçue aujourd’hui, jugée misogyne. Mais elle reflète sans doute l’esprit du temps ou plus simplement l’esprit d’une communauté chrétienne traditionnelle qui persiste (peut-être) encore aujourd’hui. La place des femmes dans la société française, au sein des familles, le respect qui leur est dû, le souci de leur dignité égale à celle des hommes : nous mesurons bien le changement des mentalités soucieuses de « liberté d’égalité et de fraternité », devise léguée par la révolution de 1789 dont les racines sont authentiquement chrétiennes.

En 1938 Paul Doncœur prêche les premières retraites de foyer en commun, une innovation pour l’époque, quelques années avant les retraites des « couples de Charité » sous l’impulsion de Marthe Robin à Châteauneuf-de-Galaure.

Sa mort à 81 ans

Le 7 mars 1961, le Père Doncœur prêche à Beauvais une récollection pour les prêtres du diocèse, puis une conférence sur Jeanne d’Arc, sur laquelle il a publié énormément de documents historiques de première importance. Le lendemain de cette journée fatigante, à Troussures, il a un malaise.

Le 21 avril, après une brève maladie, à 81 ans, le père mourut, dans sa chambre, entouré d’enfants, et inhumé dans la crypte de la chapelle du château.

Le château de Troussures représenta un berceau pour ceux et celles qui voulaient réfléchir à la renaissance d’une société française basée sur des valeurs chrétiennes. Une France qui était restée meurtrie par la loi de 1901 sur la séparation de l’Église et de l’État, mais aussi par la guerre, puisque malmenée par lois racistes, antisémites des Allemands ainsi que par le régime collaborationniste de Pétain. Paul Doncœur n’a cessé de confirmer sa conviction sur la valeur famille, l’importance de la formation des jeunes et l’incarnation d’une évangélisation sur le terrain de la proximité.

II. Un apôtre audacieux

1. Un homme de Dieu : Son amour pour Dieu

Une Foi radicale

Sa première expérience intime de Dieu est à 11 ans, lors de sa 1ère communion qui lui donne le désir de se donner un jour totalement à Dieu.

Il quitte tout pour Dieu à 18 ans et entre au noviciat des Jésuites, prononce ses vœux à 20 ans puis devient prêtre à 32 ans.

Une Foi engagée et rayonnante

Sur le-champ de bataille, au cœur de la guerre, il vainc la peur de la mort et témoigne d’une bravoure exceptionnelle. C’est pour Dieu et en Dieu qu’il va chercher tous les blessés, tirer les corps sous les balles de l’ennemi et se donner à chacun sans compter. Il applique le nouveau commandement du Christ : « Aimer Dieu et aimer son prochain, c’est le même » amour ».

Il aimait dire : « La foi est victorieuse de tout mal et de toute compromission. Elle ne peut être qu’une foi qui rend joyeux, car elle éblouit, elle est splendeur».

Une Foi conquérante

Une foi qui sait être aventure, audacieuse pour rejoindre chacun : des plus jeunes aux plus âgés. Une foi qui sait se professer devant tous, comme l’expriment ses paroles de feu : « Sois fier de ta foi ! ».

Une Foi silencieuse et fidèle

Jusqu’à sa mort, il resta cet homme de Dieu, fidèle à son baptême, à ses vœux religieux et à son sacerdoce.

2. Un aumônier militaire : son amour de la France

Lettre du Père Doncœur à sa mère en 1916 :

« Priez bien pour moi. Il faut que la France profite de ces terribles événements pour se refaire une chrétienté. Il y a un véritable réveil de la foi. Il faut qu’il pénètre les âmes et les renouvelle vraiment dans leur substance. Nous y travaillons, mais il faudra beaucoup de prière et de sacrifice ».

Aumônier militaire :

Bien que réformé – conséquence de l’exil – le Père répond immédiatement à l’appel de la patrie en danger et sollicite un poste d’aumônier militaire. Il participe à la bataille de la Marne. Resté volontairement près des blessés, il est emmené en captivité à Krefeld. Rapatrié, il est affecté à la 28e brigade d’infanterie.

Après les batailles de Champagne, de Verdun, de Reims, il est grièvement blessé dans la Somme et guérit quasi miraculeusement après un pèlerinage à Lourdes. Sa conduite héroïque pendant ces quatre années de guerre lui vaudra la croix de guerre avec sept citations et d’être officier de la Légion d’honneur.

Porte-parole de l’Église de France

En octobre 1924, face aux menaces du gouvernement du président Herriot vis-à-vis des religieux, le Père Doncœur rédige le fameux manifeste : « Pour l’honneur de la France… nous ne partirons pas ! Pas un homme, pas un vieillard, pas un novice, pas une femme ne repassera la frontière, cela jamais ! …..».

Il est le conférencier d’une campagne de meetings (jusqu’à cent mille hommes). Sa verve impressionne les autorités politiques dans leur désir de chasser hors de France les congrégations religieuses et de supprimer l’école libre. Finalement, le gouvernement recule et les Congrégations religieuses sont tolérées encore en France jusqu’à ce jour, sachant que « la loi d’expulsion n’a jamais été abrogée, mais suspendue » !

Apôtre de la Paix : la réconciliation

En 1923, au 3e congrès international de la jeunesse catholique, à Innsbruck, il a ces paroles prémonitoires : « Nous devons pardonner et nous unir pour détruire le paganisme qui existe dans chacun de nos pays ».

En mai 1924, il publie l’article annonçant le drame où la résurgence du paganisme va précipiter le peuple germanique dans le chaos. La veille de l’Anschluss, en mars 1938, le Père Doncœur sollicite et obtient un entretien avec l’ambassadeur d’Allemagne à Paris et plaide auprès de lui la cause de la liberté des peuples et de la paix.

3. Un évangélisateur : un précurseur et prophète

Témoignages sur sa fougue évangélisatrice

« Pour nous, le Père aura été le Sourcier qui détecte à l’avance les renouveaux. Il nous a éveillés, passionnés pour tout ce qui allait naître dans l’Église de France. Le christianisme comme achèvement de l’homme, et non comme une triste morale d’interdictions. La sainteté du mariage et l’éclosion de foyers fertiles. Le zèle missionnaire. L’union du peuple chrétien autour du pape ».

« On ne peut mesurer l’importance de son influence. Mais peut-être pourrait-on la caractériser. Il me semble qu’elle a été celle d’un prêtre. Devant un laïcat évolué qu’il n’a cessé de promouvoir, auquel il a travaillé à donner sa taille adulte, poussant ses fils à l’action, aux initiatives, au témoignage, il a été le Prêtre, le Père, une « incarnation » admirablement actuelle du sacerdoce de Notre Seigneur Jésus-Christ ».

« Je ne puis m’empêcher de laisser chanter en moi une de ces finales qu’il aimait tant, et qu’il m’a lues le premier, du Saint François d’Assise de Chesterton : « Les serviteurs de Dieu qui avaient été une armée assiégée devinrent une armée en marche ; les chemins de la terre s’emplirent comme d’un tonnerre du piétinement de leurs pieds et, très loin, bien en avant de cette troupe sans cesse grossissante, un homme marchait en chantant, aussi simplement qu’il avait chanté cet ancien matin, dans les bois d’hiver où il s’avançait seul. » Ainsi marchait le Père en tête de nos Routes ».

Apôtre des jeunes dans le scoutisme

Il avait fondé un mouvement de jeunes appelé « les Cadets » (cadets par rapport aux ‘vaillants’ qui sont morts à la guerre afin qu’ils reconstruisent la France). Rencontrant le Père Forestier et le Père Sevin, fondateur du scoutisme, il en fut émerveillé et séduit. Un accord se passa entre eux pour fonder ensemble la branche des routiers ; c’est-à-dire que les cadets du Père Doncœur devinrent les premiers routiers du mouvement scout de France.

Il avait lu ou relu les écrits de Baden-Powell qui en 1920 avait écrit : « Si la guerre n’enseigne pas à ceux qui survivront et à leurs successeurs qu’un monde nouveau est possible, alors la guerre sera la plus grande catastrophe que n’aura jamais connue l’humanité ».

Témoignage :

« Le Père ayant décidé de servir dans le scoutisme, je m’efforçais de lui faire voir des réalisations sympathiques. C’est ainsi qu’il fit son premier camp scout à la Pentecôte 1924 avec ma troupe de banlieue et la troupe de Chantilly, que nous devions rejoindre dans sa forêt, pour l’affilier au mouvement. Trois cadets encore en civil y participaient : Jean Baron, Jacques Astruc et Paul Froger. Tout avait commencé par marcher de travers. À minuit, le camp n’était pas encore monté et j’étais très inquiet de l’impression qu’en aurait le Père. Mais, sans s’arrêter aux détails, il m’avouait qu’il avait été frappé par la bonne humeur des garçons et leur ouverture à la Parole de Dieu. Lui, il les avait éblouis par leur entrain, leur vigueur, tirant avec eux la charrette, nu-tête, ce qui était une grande nouveauté à l’époque où plusieurs directions des œuvres écrivaient au chanoine Cornette pour lui demander de rappeler à ses prêtres qu’ils devaient, surtout dans les lieux de pèlerinage, porter le chapeau ».

Il avait la conviction que tremper des caractères, restaurer des mœurs, retentirait à longue échéance sur les institutions : « C’est dans l’âme des jeunes que se bâtissent les cités nouvelles ». Non seulement il provoquait les routiers à trouver un style de vie personnel allant de la coupe de cheveux, de la forme du vêtement, aux plus hautes attitudes morales. Mais encore les aidait-il à concevoir chrétiennement ce que l’on pourrait appeler les communautés primaires comme l’environnement et le prolongement de toute vie humaine : la maison, la chambre, le mariage, la fête humaine (le chant, l’art dramatique, la danse), la communauté paroissiale et la liturgie.

Il avait dit à de jeunes chefs anglais : « Nous pouvons faire beaucoup pour poser les bases d’un ordre nouveau. La destinée du scoutisme français se joue tout entière sur cette audacieuse assurance, et c’est pour elle que nous allons à lui ».

Chronologie des liens entre le Père Paul Doncœur et les routiers

  • 1922, le Père Doncœur conduit quelques jeunes garçons, futurs Cadets, au calvaire de Souain.
  • 1924, il publie le message « Cadets ». Pèlerinage des Cadets de France à Verdun et Domrémy. Son récit, « Routiers », paraît en 1926. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, le Père Doncœur mènera tous les étés ces routiers Cadets, durant près d’un mois, vers les hauts lieux de France, d’Europe et même en Terre sainte.
  • 1925, quelques cheftaines demandent au Père de les guider. Ce seront les Compagnes.
  • 1927, à l’instigation du Père, un Cadet élève ingénieur fabrique des anneaux dizainiers scouts. Sur l’initiative des Pères Doncœur et Forestier, en 1939, le cardinal Verdier introduit à Rome une demande pour que les indulgences du rosaire soient étendues au dizainier.
  • 1927, à l’occasion du congrès marial, pèlerinage de Paris à Chartres, à pied, avec quelques Cadets et le fils de Péguy.
  • 1935, premier pèlerinage à Chartres avec quinze jeunes garçons.
  • 1936, pèlerinage routier à la Sainte-Baume.
  • 15 août 1942, le Père Doncœur est l’âme d’un grand pèlerinage national qui rassemble au Puy-en-Velay 10 000 routiers et cheftaines.
  • 1945, au Puy, pèlerinage d’Action de grâces pour le retour des prisonniers avec la dernière « invention » du Père : le « cheminement biblique » dans les rues de la ville, méditation itinérante coupée de chants, de danses et d’évocations bibliques par des acteurs.
  • 1946, le Père lance un pèlerinage à Vézelay pour le 8e centenaire de la 2e croisade prêchée par saint Bernard. Les jeunes pèlerins venus de toute la France et des pays voisins en une « Croisade pour la paix » portent quatorze croix que l’on voit toujours dans les bas-côtés de la basilique.

Un pèlerin

Lors des années 1920, il a eu de nombreux contacts avec ceux qui s’efforçaient de reconstruire la France : Chantier de Jeunesse (où servent de nombreux Cadets) ; Compagnons de France (André Cruiziat) ; école des Chefs d’Uriage.

En 1942, les éditions de l’Orante qu’il a fondées impriment et diffusent clandestinement l’encyclique de Pie XI sur le nazisme « Mit Brennenden Sorge ». Le 15 août 1945, lors du camp routier de Gergovie au Puy, le Père remet à l’abbé Joly, de retour de captivité, ses fonctions d’aumônier général de la Route.

Il sera l’instigateur de multiples pèlerinages mariaux (Chartres, Le Puy, Vézelay, Israël, etc.). Croisade de la Paix à Vézelay en 1946. Des milliers de jeune affluent de toute la France, porteurs de quatorze lourdes croix.

Un apôtre de la famille

Avant Troussures
Pour le Père Doncœur, la famille catholique doit devenir un véritable instrument de « conquête du milieu » et la place de la femme est centrale. Il aimait à dire en boutade : « il faut deux femmes pour faire un saint : sa femme et sa mère ! ».

Le couple chrétien a une vocation d’ouverture à la sainteté et le foyer est le centre de vocation privilégié des femmes ; il faut ‘reconstruire’ la France par la famille.

D’où sa fondation des « Cercles Sainte Jeanne » en 1930 pour l’accueil de jeunes femmes qu’il suivait, et après leur mariage, il les réunit  en cercle d’étude mensuel. C’est ainsi qu’en 1938 il prêcha les premières retraites de foyers qui furent une innovation complète pour l’époque, quelques années avant les retraites de couples aux foyers de charité de Châteauneuf-de-Galaure, sous l’impulsion de Marthe Robin. Dans les années quarante-cinquante, plusieurs initiatives ont valorisé aussi les couples chrétiens, comme celle du Père Caffarel avec la fondation des Équipes Notre-Dame à Paris.

À la maison familiale de Troussures
En 1958, le Père quitte les Études et Paris pour Troussures où ses supérieurs l’autorisent à résider. De 1938 à 1940, il développa toute cette ouverture dans le pays de Bray, mais en 1940, réquisitions par l’armée française de la maison et ensuite par les Allemands, un an plus tard.

En 1959, ce fut la création de l’école de Montjoie avec 18 jeunes garçons, dont beaucoup sont orphelins, dirigée par Madame Annie Taillefer, nièce du Père Doncœur décédée en 1975 dans la petite maison baptisée aujourd’hui Nazareth. Le Père en fut l’aumônier et un éducateur plein de tendresse.

Il s’agissait de ne pas rester dans une vie recluse au château, mais de s’ouvrir à la région très déchristianisée. Il fonda un centre d’apprentissage des techniques élémentaires de service national réservé aux femmes. Un apprentissage aussi pour la liturgie paroissiale, le service des sacristies, la musique populaire, le jardinage, le secrétariat, etc.

La maison et le domaine sont aménagés avec l’aide de Cadets et de Compagnes. Des séjours familiaux ont ieu aux Jours Gras, à Pâques et aux vacances d’été et le Père s’occupe très activement des familles : liturgie, causeries, fêtes… Après la guerre, la Maison accueille les premières retraites de fiancés, de foyers. Des journées d’étude, les « Sessions de Quasimodo », sont animées par de grands personnages : Pères de Lubac, Daniélou, Teilhard de Chardin.

En 1940, avec l’évolution de la guerre : c’est l’occupation, le gouvernement de Vichy et sa politique de collaboration avec l’Allemagne Nazie ; le Père Doncœur prend du recul sur ses prises de position politiques et rentre dans un certain silence.

1943, le Père Doncœur est marginalisé par les jésuites, il se retire des scouts de France et certaines amitiés sont rompues, comme avec les Cadets. Ces événements le conduisent à faire maintenant de Troussures une grande maison familiale et d’accueil.

4. Un pasteur : son amour de la vérité de la foi

Écrivain

Il fit des études de Lettres et fut professeur de philosophie et de théologie de 25 à 32 ans.

Il publie le célèbre « Roland », recueil de chants scouts ; en 1930 il prend la direction des « cahiers du cercle Sainte Jeanne de Chantal » qui très vite prennent une renommée importante en France jusqu’à sa mort.

Historien

Son activité portera sur la vie de Jeanne d’Arc. Il écrira dans la revue Études en 1926 : « La reconstruction spirituelle du pays ».

Liturgiste

Il fonda en 1920 « Le bulletin de pastorale liturgique » en voulant rendre accessible la liturgie à tous, une liturgie catéchétique. Il restaura par exemple la veillée pascale selon le rite ancien en 1945 dans la petite chapelle de la maison par une permission spéciale de son évêque. En 1951, un décret pontifical de Pie XII officialisa cette liturgie pascale. Chaque année des baptêmes d’enfants et d’adultes furent également célébrés dans ce même esprit de renouveau liturgique. Il célébra la messe face au peuple et en français, bien avant le Concile Vatican II.

Théologien

Une fois par an, des grands hommes d’Église, des intellectuels, vinrent partager lors d’une session à Troussures, leur réflexion sur différents sujets comme la colonisation, les sciences, l’évolution de l’Église, etc. Troussures verra séjourner ces grands théologiens de renom, les Pères Chenu, Teilhard de Chardin, Fessard, Daniélou, de Lubac, Jean Anouilh, etc.

Le Père Doncœur se veut être un théologien de la rédemption, il aimait à dire : « tout homme participe à une courageuse assomption de l’ordre créé au Règne de la grâce ».

La grande intuition qui a porté toute la vie du Père Doncœur

Elle pourrait se résumer ainsi : « Que les soldats, de la Première Guerre qui ont défendu la France, ne soient pas morts pour rien ! Il faut redonner à la France un catholicisme intégral avec une mystique de la ‘croisade’ pour restaurer la chrétienté de la nation ».

Comment y arriver ? Par la jeunesse et la famille en établissant en l’homme un équilibre, une harmonie du corps et de l’esprit ; un épanouissement corporel, intellectuel et spirituel de tout l’être.

Finalement, son témoignage de vie s’inscrit dans sa vocation originelle de jésuite dont la Compagnie a pour devise : « Connaître intimement la Personne du Christ pour l’aimer ardemment afin de le suivre fidèlement ».

Écoutons son témoignage : « Ma fierté est de n’avoir, en aucune circonstance et devant personne, dissimulé ma qualité de jésuite.

  • Je l’ai dite à mes chefs en août 1914, quand j’ai rejoint le feu au nord de Verdun. Ils ont dit : « Bon ».
  • Je l’ai dite en Allemagne aux généraux prussiens et protestants. Ils ont salué.
  • Après la guerre, un ministre ayant prétendu nous montrer la frontière, j’ai répondu que, Jésuites, nous ne partirions pas plus que les autres. Le ministre a, dit-on, versé des larmes.
  • Il apparaît que la franchise est une habileté, la meilleure ».

III. Textes ou prière du Père Doncœur

« Toute la nuit, je l’ai priée pour qu’un prêtre passe par ici »

Témoignage du Père Doncœur, à Lourdes, à une réunion de 60.000 Anciens Combattants (extrait de  » Tu honoreras ta Mère « ), Recueil marial 1975 :

Lors de la « guerre de 14 », le 14 septembre, devant Noyon, au milieu de camarades blessés, agonisait un jeune caporal. Les officiers m’avaient prévenu qu’il était étendu dans un champ. Quand j’arrivai près de lui, me penchant, je lui dis : « C’est moi ! » « Qui ça ? » demanda-t-il. Je m’aperçus que ce malheureux, dont la tête était en sang, avait le front ouvert et les yeux arrachés. – « C’est l’Aumônier, lui dis-je, ému, qui vient vous chercher ! » – « Ah ! Monsieur l’Aumônier, que la Sainte Vierge est bonne ! » Il leva alors son bras droit qui tenait un chapelet : « Toute la nuit, je L’ai priée pour qu’un prêtre passe par ici. Comme je suis heureux ! »

Il grelottait de fièvre. Je le ramenai à une ferme voisine, je le pansai, il souriait de bonheur. Il avait eu la jambe cassée à l’attaque. Un Allemand passant lui avait offert à boire ; un autre, à bout portant, lui avait tiré trois balles, dont la dernière fit sauter le front.

Dans sa nuit d’agonie, ce petit, chaque fois que je me penchais sur lui, redisait : « Je vous salue, Marie… » et répétait : « Comme je suis heureux, Monsieur l’Aumônier ! Comme la Sainte Vierge est bonne de vous avoir mis ici, près de moi !’ Il mourut à trois jours de là, dans un sourire.

Manifeste du Père Paul Doncœur

« Non, nous ne partirons pas ! »
Il fut exilé de France en 1902 à cause de la politique anticléricale de Clémenceau, il fut du nombre des religieux qui revinrent défendre le Pays durant la Grande Guerre en 1914. En 1924, le président du Conseil décide de les expulser de nouveau. La réaction du Père Doncœur fut claire et précise et M. Herriot fit marche arrière.

Extraits de sa célèbre lettre :

« Eh bien M. le président Herriot ! Non nous ne partirons pas. Pas un homme, pas un vieillard, pas un novice, pas une femme ne repassera la frontière, cela jamais ! J’ai vécu douze ans en exil, de 22 à 34 ans, toute ma vie d’homme. Je vous le pardonne. Mais le 2 août 1914, à 4 heures du matin, j’étais à genoux chez mon supérieur. C’est demain la guerre, ai-je dit, ma place est au feu. Et mon supérieur m’a béni et m’a embrassé. Par des trains insensés, sans ordre de mobilisation (j’étais réformé), sans livret militaire, j’ai couru au canon, jusqu’à Verdun. Le 20 août, à l’aube, avant la reprise du combat, à la recherche des blessés du 115e, j’avançais au-delà des petits postes, quand tout à coup, je fus enveloppé par le craquement de vingt fusils, et je vis mon camarade étendu de son long, contre moi, sur la route, la tête broyée. J’ai senti à ce moment que mon cœur protégeait tout mon pays. Jamais je n’avais respiré l’air de France avec cette fierté ni posé mon pied sur sa terre avec cette assurance.

Je ne comprends pas encore comment je ne fus pas tué alors ni vingt fois depuis. Le 16 septembre, j’étais prisonnier devant Noyon, en plein combat ; en novembre, j’étais de nouveau en France et en décembre je retrouvais le feu avec la plus belle des divisions, la 14e de Belfort. Avec elle, je me suis battu trente mois, jusque devant Mézières, le 11 novembre 1918. J’ai été trois fois blessé, je garde toujours sous l’aorte un éclat d’obus reçu dans la Somme… et, démobilisé, j’ai commis le crime de rester chez moi… Et maintenant vous me montrez la porte !

Vous voulez rire M. HERRIOT ! Mais on ne rit pas de ces choses. Jamais, pendant cinquante mois, vous n’êtes venu me trouver, ni à Tracy-le-Val, ni à Grouy, ni à Souain, ni au fort de Vaux, ni à Brimont, ni à la Côte 304, ni à Tahure. Je ne vous ai vu nulle part me parler, et vous osez me faire sortir aujourd’hui ? Vous n’y pensez pas ! Ni moi, entendez-vous, ni aucun autre (car tous ceux qui étaient en âge de se battre se sont battus), ni aucune femme, nous ne reprendrons la route de Belgique. Cela jamais ! Vous ferez ce que vous voudrez, vous prendrez nos maisons, vous nous ouvrirez vos prisons – il s’y trouve en effet des places laissées libres par qui vous savez – soit ! Mais partir comme nous l’avons fait en 1902 ? Jamais !

Nous avons aujourd’hui un peu plus de sang dans les veines, voyez-vous, et puis, soldats de Verdun, nous avons appris aux bons endroits ce que c’est que de s’accrocher à un terrain. Nous n’avons eu peur ni des balles, ni des gaz, ni des plus braves soldats de la Garde ; nous n’aurons pas peur des embusqués de la Politique.
Et je vais vous dire maintenant pourquoi nous ne partirons pas. Ce n’est pas de courir au diable qui nous effraie. Nous ne tenons à rien, ni à un toit, ni à un champ. Jésus-Christ nous attend partout et nous suffira toujours au bout du monde. Mais nous ne partirons plus parce que nous ne voulons plus qu’un Belge, ou qu’un Anglais, ou qu’un Américain, ou qu’un Chinois, ou qu’un Allemand, nous rencontrant un jour loin du pays, nous pose certaines questions auxquelles nous répondrions, comme jadis, en baissant la tête : « La France nous a chassés ». Pour l’honneur de la France – entendez-vous ce mot comme je l’entends ? – pour l’honneur de la France, jamais nous ne dirons plus cela à un étranger. Donc nous resterons tous. Nous le jurons sur la tombe de nos morts ! ».

« PRIE ! » du Père Paul Doncœur le 5 août 1916

Pries-tu ? … Pries-tu du fond du cœur ?… Comme il le faut dans les terribles heures que nous vivons ! Avoue que tu passes facilement un jour sans prier, que souvent tu pries sans penser à rien, que souvent tu pries comme si cela t’était bien égal. Mais prie donc !

Prie le matin en sortant de ta paille. Tu n’y penses pas souvent, ou tu dis que tu n’en as pas le temps. Fais un bon signe de Croix et dis : « Mon Dieu, je vous offre ma journée et je me confie à votre bonté ». Et cours à la corvée qui t’appelle.

Prie le soir quand tu tombes éreinté dans ton abri sans te déséquiper. Tu n’en peux plus. Et dis-le donc : « Mon Dieu, je n’en puis plus, je vous offre mon travail et je m’endors dans vos bras « . Et dors bien vite.

Prie quand tu es de garde la nuit, que tu t’ennuies parce que c’est long, et que le cafard te prend, et que la peur ou le froid te gèlent. Prends donc ton chapelet, et dis-le dix fois jusqu’à ce qu’il ne tourne plus ; celui-ci pour ta femme et tes petits, celui-ci pour la France, celui-ci pour que la guerre finisse et celui-ci pour tes camarades tombés l’autre jour…

Et puis, quand tu le peux, au cantonnement, tranquillement, montes à la vieille église sombre, vas près de l’autel, et la tête dans tes mains oublie tout le monde et prie avec ferveur dans un recueillement intense. Dis à Dieu, tes misères, tes tristesses, ton amour, tes désirs, tes besoins. Dis-lui que tu t’offres à Lui.

Demande-lui qu’il vive en toi, qu’il te purifie, qu’il te fortifie, qu’il te change, qu’il fasse de toi un chrétien solide, et qu’il te donne le bonheur de convertir ton camarade qui n’est pas venu, mais qui viendra peut-être. Et demande-lui qu’il sauve le Pays et ceci, et cela…

Il y a tant à demander ! … Et tu ne pries pas ? … Mais prie donc !

« Sois fier de ta foi », du Père Doncœur, aumônier militaire, à ses frères d’armes le 15 août 1916

Avoue que tu n’en es pas fier ! Tu es chrétien convaincu ; tu désires bien servir Dieu, éviter ce qu’il défend et pratiquer ce qu’il ordonne. Mais cela tu en as honte. Tu n’oses pas le faire carrément : tu ne veux pas en avoir l’air.

Tu te caches pour prier, pour dire ton chapelet, pour te confesser, pour communier. Tu n’as pas été à la messe dimanche parce que personne n’a bougé dans l’abri quand l’aumônier a annoncé qu’elle commençait. Tu n’as pas été hier à la prière du soir à l’Église, parce que tu étais sorti avec des camarades qui n’y vont pas. Tu as fait semblant, l’autre soir, de prendre plaisir à des conversations qui te répugnaient, et tu as approuvé d’un geste, pour ne pas avoir l’air niais, l’imbécile qui venait de blaguer les curés.

Et cependant cette comédie t’a fait mal au cœur. Tu sens que tu es lâche et que tu joues double-jeu. Eh bien ! Veux-tu en finir ? Vas-y franchement : tu es chrétien, sois fier de ta foi !

Sois fier, va, c’est un fameux trésor ! Sois fier, parce que ta foi est la plus grande force et la seule consolation que tu puisses trouver ici-bas. Sois fier, parce que ta foi te fait meilleur que les autres. Sois fier, parce que toi du moins tu as le courage d’être franc, et que les autres au fond voudraient bien te suivre.

Sois fier, parce que tu as la vérité pour toi et que la vérité triomphe toujours. Sois fier, parce que tu obéis à Jésus-Christ, le plus grand Maître que l’humanité ait jamais entendu. Sois fier, parce que tu triompheras un jour, avec Lui, devant le monde entier ! Sois fier, va, et tout le monde te respectera.

Sois fier de ta foi.

IV. Bibliographie

Du Père Doncœur

  • DONCOEUR, Paul, La sainteté de la femme, éd. Saint-Rémi, 2013
  • DONCOEUR, Paul, La naissance, le mariage, la mort, Retours en chrétienté, éd. Presse Île-de-France, 2022
  • 1995 Correspondances 1898 – 1960, Tome II, Présentation du R.P. Xavier Tilliette, s.j., Téqui, Paris
  • 1988 Aller de l’avant, textes et citations recueillis et présentés par Pierre Mayoux, éd. des Presses de l’Île-de-France, Paris
  • 1986 Scoutisme et éducation du sens religieux, Chambray-lès-Tours, C.L.D.
  • 1983 Correspondances 1924 – 1961, Tome I, par Pierre Mayoux, Préface du Père Ambroise-Marie Carré, de l’Académie française, Téqui, Paris
  • 1948 L’Évangile du travail, A l’Orante, Paris
  • 1947 L’Évangile du glaive, A l’Orante, Paris
  • 1945 Propos de route, images de Jean Mercey, A l’Orante, Paris
  • 1941 La France vivra, Éditions de l’Orante, 194
  • 1938 La Compagnie de Jésus, A l’Art catholique, Paris
  • 1938 Le témoignage chrétien de la France dans le monde en 1938, Revue catholique d’intérêt général (20 juin 1938)
  • 1932 La crise du sacerdoce, Préface de S.E. le Cardinal Jean Verdier, Flammarion, Paris
  • 1931 Qui a brûlé Jeanne d’Arc ?, Flammarion, Paris
  • 1928 Le bon plaisir divin dans une âme : le Père Alexis Hanrion de la Compagnie de Jésus, (1888 – 1920), Apostolat de la Prière, Toulouse
  • 1927 Roumieux : pèlerins d’Assise et de Rome, images de Paul Froger, A l’art catholique, Paris
  • 1926 Routiers, de Paul Froger, A l’art catholique, Paris
  • 1926 Le livre de la bienheureuse sœur Angèle de Foligno du tiers ordre de St. François : documents originaux, éd. et trad. par le P. Paul Doncœur, Art catholique, Paris, 365 p.
  • 1912, Enseignements de Jésus-Christ sur le bonheur, Casterman, Paris, 168 p., rééditées en 1922 et 1926.

SUR LE PÈRE DONCŒUR

  • AVON, Dominique, Paul Doncœur, s.j., un croisé dans le siècle, Cerf, Paris, 2001
  • MAYOUX, Pierre, Paul Doncœur, aumônier militaire, Presses d’Île-de-France, 1966